Publié 6 avril 2022
dans Philippe de Chauveron
Plein de garçons sans avenir.
3.0 C’est aussi mauvais que l’ensemble des films de Philippe de Chauveron (existe t’il pire que le cinéma de ce type ?) la fraîcheur en plus, car c’est un premier film, malade, tout pété, où chaque vanne tombe à plat, où chacun fait son petit numéro en hurlant, où t’as des mouvements de caméra tellement approximatifs que le cameraman devait être torché, où un montage complètement abscons étouffe tout dans un défilé de vignettes. Rien ne fonctionne, c’est presque touchant. Quelque part ça m’évoque deux autres films tout pétés mais plutôt attachants, réalisés à la même époque, un avec lequel j’ai grandi : Le ciel, les oiseaux et ta mère ; l’autre non : Quatre garçons plein d’avenir.
Publié 14 avril 2018
dans Philippe de Chauveron
Une heure et demie d’imbécilité.
0.5 Ça en revanche c’est pas possible de A à Z. C’est une grosse merde inqualifiable, un truc d’extrême droite maquillé en film populaire, c’est moche, c’est des clichés en rafale sur les Roms vus par le blanc raciste, que le film fera mine de récupérer pour finalement les laisser s’enliser chacun dans leurs stéréotypes les plus vulgaires. C’est aussi une caricature de la gauche bobo, des artistes en général, littéralement tournés en ridicules, et c’est assourdissant, c’est joué par des nuls avec des répliques nulles. A te faire regretter Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu, c’est dire. Au début, Clavier (l’écrivain gauchiste) appelle son agent et/ou sa sœur j’sais plus pour lui faire part de la situation. Il ne fera aucune faute grammaticale dans le film mais là il va lui dire « C’est des Roms » histoire que la blague puisse fonctionner. Voilà le niveau. Et le pire c’est que le rôle lui va super bien. Comme lui allait si bien celui d’Une heure de tranquillité, l’un des derniers films de Patrice Leconte. Ce mec me révulse. Et puis Ary Abittan qui joue le Rom avec la subtilité qu’on lui connait, lui c’est pareil je peux pas l’encadrer.
Publié 7 septembre 2017
dans Philippe de Chauveron
Burlesque low cost.
3.5 C’est (presque) une bonne surprise. En d’autres termes disons que je préfère dix fois ce film très con et apparemment convaincu qu’il l’est que cet autre film très con (Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?) persuadé qu’il est rassembleur, pertinent et moderne. Là au moins le film ne traine pas cet insupportable esprit populiste, au pire il est une version cinéma des stand up d’Ary Abitan, au mieux il est un buddy-movie volontaire et déglingué, qui bascule forcément vers le mauvais goût. Il y a du rythme, les acteurs s’amusent, les vannes font parfois sourire. Bon, je dis ça mais j’ai déjà tout oublié, hein.
Publié 20 octobre 2014
dans Philippe de Chauveron
Cuisiner, partager, se régaler.
2.0 Recette facile. Préparation : 1 neurone. Cuisson : 1h30. Prenez 4 filles blanches, ouvertes mais de bonne famille, modernes mais catholiques pratiquantes pour faire plaisir aux parents. Injectez-y 4 mecs : Un juif pas trop juif, un arabe pas trop arabe, un chinois pas trop chinois, un noir africain pas trop noir africain. Français avant tout en somme, les autres peuvent reprendre l’avion. Saupoudrer de deux mères de famille qui font ce qu’elles peuvent – la mère dans ce genre de film fait toujours ce qu’elle peut. Relever le tout de deux pères austères, blanc et noir, racistes tous les deux. Le premier grimace et ricane grassement, le second tchipe et roule les yeux, forcément. Faire en sorte qu’ils se rendent compte qu’ils sont tous deux gaullistes, devenant ainsi les meilleurs amis du monde dans une séquence très originale où ils se bourrent la gueule. Célébrer le quatrième mariage dans un sérieux de pape, mais bon enfant tout de même, en oubliant les rancœurs, dans la joie et la bonne humeur, des supers vêtements et faire bientôt de beaux voyages. Sinon t’as raté ta vie, tu vois. C’est tellement confortable. Tellement populiste. Je ne comprends pas. Honnêtement j’ai souri cinq minutes mais ensuite c’est tellement hyper appuyé, attendu, avec sa mécanique de la vanne – On dirait une version cinéma du Jamel Comedy Club ou de Vendredi tout est permis (je n’aurais pas été surpris de voir débarquer Arthur ici ou là) – que plus on avançait plus ça me désolait. Après c’est de la caricature (extrême) ok mais ne pouvait-il pas y avoir quelques idées un peu nouvelles ? C’est vraiment le truc le plus suffisant et confortable vu depuis Intouchables. On explose les clichés, on en rit grassement pour que ça fédère un peu tout le monde, sans léser personne. Sinon niveau mise en scène c’est le néant, quelque part entre Les visiteurs et Bienvenue chez les ch’tis. Il y a un bêtisier sur le dvd du film, un bêtisier de 9 minutes. Le film n’attendait que ça : Rire de ses propres vannes, de son euphorie, de sa suffisance, de sa prétendue acerbité, de sa réussite surprise au box-office. Plus auto complaisant tu meurs.