L’âge de sable.
5.0 Le plus gros défaut de Sahara c’est qu’il est une version française – autant donc dire fauchée – d’un film Pixar – Le monde de Némo, surtout – couplé à une production Dreamworks – Comment ne pas penser à Madagascar ? Ce n’est jamais aussi beau que le premier et jamais aussi pantouflard que le second, et c’est sans doute ce qui le rend aussi attachant que dispensable. Il lui manque une vraie identité. Le doublage des deux serpents et du scorpion, qui font plus ou moins équipe ensemble est assuré par Omar Sy, Franck Gastambide et Vincent Lacoste. Une jolie complémentarité naît entre ces trois personnages au point qu’on rêve presque de les voir côte à côte dans un film live. Hormis deux/trois trucs un peu élliminatoires qui en font un film sponsor TF1, comme les jumelles serpents Alexandrie/Alexandra ou Marie-Claude Pietragalla dans son presque propre rôle de Danse avec les serpents j’ai globalement trouvé ça vraiment chouette. D’autant que de bonnes trouvailles émaillent un récit volontiers programmatique entre oasis, dunes et canyon : la double apparition d’un poisson de sables bien barré, la grotte de vers luisants sadiques et l’intermède psychédélique du charmeur de serpents.