« J’les ai brûlés ! Je flambe, c’est mon vice »
6.0 Encore l’un de ces films de quand j’étais môme. VHS usée. Il ne m’en restait plus grand chose sinon la séquence traumatique inaugurale, qui s’avère toujours aussi tétanisante à la revoyure.
Pour le reste, Cliffhanger est une sorte de Die Hard enneigé – rien d’étonnant de retrouver Renny Harlin derrière la caméra, puisqu’il venait tout juste de tourner 58 minutes pour vivre – saupoudré de Point Break, l’alpinisme ayant remplacé le surf. Avec un soupçon de Dernier Samaritain, pour l’aspect buddy-movie badass.
J’ai été surpris de constater que c’est un film extrêmement bourrin, littéralement puisqu’il est réalisé à la truelle et écrit n’importe comment, mais aussi dans son magma de testostérone, sa violence, sa générosité dans l’action et son appétit du mauvais goût.
Dans les moins : La musique de Trevor Jones, quasi resucée de celle qu’il fit pour Le dernier des mohicans, est omniprésente c’est assez gênant. Et surtout beaucoup trop de ralentis dégueulasses.
Dans les plus : John Lithgow en totale roue libre campe un méchant taré de chez taré, cumulant les punchlines. Stallone porte le t-shirt comme Bruce Willis le marcel dans Die Hard, mais il est plus fort car il n’est pas dans une tour mais en haute montagne.
Stallone est par ailleurs indestructible là-dedans. Il survit à une avalanche. Il empale un type sur une stalactite. Il sort indemne d’une explosion d’un pont suspendu. Il se fait juste bobo à une cote en tombant dans une crevasse. Il escalade des falaises abruptes sans sécurité. Chuck Norris n’a qu’à bien se tenir.
C’est bas du front, bourrin, grossier mais le rythme est si enlevé qu’en tant que pur divertissement ça l’effectue toujours. Le parfait actioner du dimanche soir. Et sans surprise le meilleur film de Renny Harlin : C’est pas difficile.