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Star Wars, épisode VIII, Les Derniers Jedi (The Last Jedi) – Rian Johnson – 2017

17. Star Wars, épisode VIII, Les Derniers Jedi - The Last Jedi - Rian Johnson - 2017La force fantôme.

   4.5   J’y allais confiant. Avec le double souvenir agréable provoqué par les deux dernières sorties de la saga, aussi bien le volet (d’ouverture d’une nouvelle trilogie) de JJ Abrams que le film indépendant de Gareth Edwards. J’aime beaucoup la nouvelle direction prise par les nouveaux Star Wars. Enfin, j’aimais beaucoup. Avec Les derniers Jedi, plus qu’une déception relative, j’ai eu l’impression de retrouver la mécanique sans âme de la prélogie, agrémenté d’un esprit méta qui m’a plus agacé qu’autre chose. C’est le seul de cette nouvelle vague de films que je ne veux pas revoir.

     Le vrai gros problème, déjà : C’est long. Le réveil de la force et Rogue One avaient filé d’un claquement de doigts, sans que je m’en aperçoive. Ici, tout est mal fagoté, mal monté, mal rythmé, la « magie des personnages » a disparu, je me fiche de tout le monde, et quand on s’ennuie pas, on flanche dans le ridicule – C’est quoi ces bestioles, là ? On avait réussi à oublier les ewoks et Jar-Jar et voilà qu’on nous abreuve d’une ribambelle de mogwaï croisés petits extraterrestres de Toy Story croisés Chat Potté ! L’HORREUR ! Et puis ils sont pas drôles en plus, enfin sauf si t’aimes Les Lapins Crétins, quoi.

     En fait, il y a trop de trucs rédhibitoires. La planète casino ça aurait pu être génial, par exemple. Une planète marchands d’armes et ils en font strictement rien. Plastiquement, la planète est moche, déjà. Et ils en font tellement rien que Justin Theroux (qu’on vient chercher) apparait inutilement. Et que Benicio Del Toro (Qui s’incruste à sa place) est nullissime. Et puis y a des invraisemblances impardonnables, franchement, des trucs pour forcer le trait du spectaculaire : Le sacrifice de Laura Dern (Je sais plus le nom de son personnage) pourquoi elle met tant de temps, pourquoi elle attend que les rebelles se fassent tous exploser avant d’aller détruire le croiseur en vitesse lumière ? La mission suicide de Rogue One c’était magnifique. Là c’est grossier, comme tout le reste.

     Avec un pic absolu. Le frisson de la honte de l’année. Enfin, le deuxième, après l’intégralité du dernier film de Claude Lelouch : La princesse Leia qui vole dans l’espace. Avant de mourir mais en fait non. OMG. Le niveau de ridicule, faut le voir pour le croire. Mais c’est dans la lignée d’autres moments de gêne comme l’apparition de Yoda. Ça devrait te coller des frissons, ok, mais pas ces frissons-là. Rien que les séquences d’apprentissage sur le rocher de Luke, mais c’est tellement nul. On regrette Dagobah. 

     C’est aussi pour ça que cet épisode m’a gêné. Il pioche partout. Veut raviver L’empire contre-attaque à gogo mais c’est raté. Les ewoks du retour du jedi. Et même Rogue One pour le côté suicidaire global. C’est un maxi best of ce truc. Plutôt un happy meal tant il regorge d’humour pour les bébés. Ouai, beaucoup d’humour dans cet épisode. Trop d’humour. D’une telle lourdeur, on se croirait dans Les gardiens de la Galaxie.

     Et quand c’est pas grossier c’est du déjà-vu, malgré tout ce qu’on raconte, que c’est un Star Wars différent. Mais non ! Rogue One, c’était différent. Là non, c’est simplement raté. Par exemple, pour revenir sur la mort de Laura Dern, le déroulement est mal exécuté mais le résultat est très beau, avec ce vaisseau pourfendu en muet de long en large. Mais quelque part ça rappelle pas mal la destruction de la république en trois secondes dans le 7 qui répondait déjà à la traversée d’Aldorande réduite en pluies de météorites dans le 4, non ? Pas tant que ça révolutionnaire finalement.

     Rian Johnson c’était une fausse bonne idée de toute façon. Comme son Looper. Il loupe tout ce mec. Les incohérences que j’évoquais, c’est davantage un problème de subtilité qu’autre chose. Un problème de mise en scène, donc. En fait j’en attendais pas mal je me rends compte. Quand tu vois La menace fantôme t’attend plus rien. Quand tu vois Le réveil de la force tu sens qu’il s’est passé quelque chose, c’était inégal mais tellement stimulant, tellement prometteur. Et puis Rian Johnson détruit tout. On lui tend un sabre laser et il le jette à la mer. Magnifique scène méta du coup. Mais in fine assez malhonnête, tant j’avais sans cesse l’impression que cet épisode se moquait de la franchise, comme Spectre chiait sur James Bond. Pareil. Je déteste ça, je trouve cette pose de branleur absolument dégueulasse.

     Malgré tout, j’y ai parfois pris du plaisir, je vais pas te mentir. J’ai même été impressionné par la fin, notamment par la planète rouge salée. Et par l’hologramme. Forts les mecs. Le plaisir s’est aussitôt effrité au sortir de la salle, je ne voyais plus que les défauts. Un peu à l’image de Phasma, qui fait rêver mais qui ne sert à rien. Phasma c’est le personnage sacrifiée de cette nouvelle trilogie je trouve. Elle était déjà inutile dans le 7.

     Bref, là où Abrams tenait à réactiver l’aspiration et le décorum, cherchant la continuité, ce qui ne l’avait pas empêché de dépoussiérer son essence : les personnages (Rey, Finn, Kylo) mais aussi la thématique du deuil, Les derniers Jedi est plus passionnant à analyser qu’à regarder j’ai l’impression. Je suis pas sûr que plonger dans la thématique de l’échec (Ce n’est que ça puisque Luke le dit lui-même) et montrer l’échec de révolutionner la franchise ne fasse un bon film pour autant. Sous l’égide Disney c’est quasi impossible en fait. Il faudrait donner la liberté totale au réa, peut-être, afin qu’il puisse développer son univers dans l’univers, comme Miller l’avait fait en ayant carte blanche pour son dernier Mad Max. En l’état on a donc un film archi méta mais pas assez incarné pour intéresser autrement que par sa dimension théorique.

     Du coup, voici mon top mis à jour : 5 > 4 > 7 > RO > 6 > 3 > 8 > 1 > 2.

Looper – Rian Johnson – 2012

10363570_10152517175787106_6249900052460156334_n     4.0   J’ai toujours un faible pour ces scénarios de voyage dans le temps, mais j’ai très vite su que celui-ci allait me gonfler. Il y a des trucs très bien, notamment la fin mais dans l’ensemble, en plus de trouver la forme affreusement impersonnelle, je ne vois rien de vraiment jouissif là-dedans, ça se prend beaucoup trop au sérieux. Ça déroule, ça alterne à tout va, ce que ça peut être lourdingue franchement.


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