La rivière tranquille.
4.5 Véritable lit de rivière que cette adaptation, sans doute chère à Redford mais qu’il peine à déployer, n’évitant pas le piège du scénario filmé. Un académisme bon teint (Les plans de pêche à la mouche ou le défilé de paysages du Montana, sont très beaux, ça ne fait aucun doute) appuyé par ce combo voix off / image sépia pour raconter le passé des personnages lors d’ellipses stratégiques, on est bien dans ce cinéma hollywoodien des années 90, joliment et agréablement linéaire/sirupeux, visant la fresque familiale, presbytérienne en l’occurrence, dans la lignée des Légendes d’automne d’Edward Swick. Ça faisait partie de ces films qui passent tout le temps à la télé et ce depuis que je suis gamin, mais que pourtant je n’avais jamais vu. C’est finalement un peu trop comme je l’avais imaginé toutes ces années : C’est bien joli, ça se regarde sans déplaisir, mais ça manque clairement de passion.