Publié 22 septembre 2020
dans Robert Siodmak
La chute.
6.0 Avec Les SS frappent la nuit, Siodmak s’attaque « presque » au film choral tant il multiplie les personnages et points de vue. C’est l’un des premiers films qu’il réalise après son retour d’Hollywood. Cousin évident du M, le maudit de Fritz Lang, Les SS frappent la nuit raconte une banale enquête policière avant de concentrer sur un fou toute la violence d’un régime nazi assuré de son hégémonie.
Mais contrairement à Lang, Siodmak dépeint moins la montée d’un régime que son déclin, moins sa puissance que ses failles : Offrant à la fois un portrait civil de l’Allemagne durant la seconde guerre, qui ne reste pourtant qu’un décor, mais aussi celui d’un serial killer miroir des bourreaux du IIIe Reich, parfait révélateur de la violence nazie. Le film vaut essentiellement pour la scène de reconstitution du meurtre, pure investigation mentale.
Publié 18 juillet 2016
dans Robert Siodmak
La vagabonde et l’enfant.
6.5 C’est un retour aux sources pour Siodmak qui revient en Allemagne, après son exil américain et y tourne Les rats, mélodrame à la fois aride et classique, qui prend essor à Berlin. C’est l’histoire d’une femme en détresse (Son mari l’a abandonné alors qu’elle est enceinte) dont la grossesse est convoitée par une femme stérile, qui préfère faire croire à son homme qu’elle attend un enfant (plutôt que de lui avouer sa stérilité) dans le but de récupérer l’enfant de la vagabonde (dont elle s’occupe) quand celle-ci aura accouché. C’est l’adaptation d’une pièce de théâtre mais on ne ressent son poids à aucun moment, Siodmak créant suffisamment de mouvement, de rythme d’autant que le film est d’une noirceur totale. Et puis je trouve qu’il y a du Fassbinder avant l’heure là-dedans, je ne sais pas vraiment à quoi ça tient, mais il y a un côté Mariage de Maria Braun dans l’approche historique de la reconstruction allemande, encore en plein crise morale.
Publié 17 octobre 2015
dans Robert Siodmak
3.0 C’est mon tout premier Siodmak. Pas certain que ce soit l’idéal pur commencer. J’ai trouvé ça vraiment bien au début, j’étais dedans puis vers le milieu ça devient n’importe quoi, c’est surjoué à mort, il n’y a plus de fil conducteur, on ne comprend plus rien. La dernière partie et son interminable procès m’a achevé.