Je veux seulement que vous m’aimiez.
8.0 Luisa, une fille de la campagne, débarque à Mexico. A la faveur d’une lettre de recommandation de sa tante récemment décédée elle va rapidement être embauchée dans la pâtisserie de Don Albino. Le gérant s’entiche vite d’elle et lui fait timidement la cour. Mais Luisa est amoureuse d’un certain Carlos, qu’on ne verra jamais.
Rêveuse et solitaire, Luisa va bientôt cumuler les mensonges afin de se construire une vie privée rêvée et enviée (avoir un amoureux, se marier, faire un enfant…) afin d’échapper à sa solitude et/ou afin de se sentir intégrée dans la société catholique et normalisée et/ou afin de montrer son prétendu bonheur aux gens qu’elle côtoie, jusqu’à ce que cette chimère fragile ne tienne plus du tout. Il s’agit in fine de l’histoire tragique d’une femme enfermée dans la spirale infernale du mensonge qu’elle a elle-même conçu.
Le mélodrame se fait plus doux que dans Double destinée, en apparence du moins. On accompagne le personnage et on entre peu à peu dans sa psychose et l’engrenage mythomane dans lequel elle s’engouffre. C’est terrible et bouleversant. Visuellement, le film est étourdissant. Pina Pellicer est magnifique. Très grand film.