We’re the baltringues.
4.0 Le film se perd complètement dans ses cibles. Il voudrait à la fois être tout public : Avec Kev Adams en tête d’affiche, il sait pertinemment que des gamins vont voir le film. Mais il voudrait aussi être un stoner movie, et un thriller mafieux, sauf qu’il est trop sage, qu’il ne va pas assez loin. Concernant la polémique (le film a fait l’objet de quolibets en tout genre mais il est surtout attaqué sur une réplique un peu scandaleuse) disons que c’est un film qui peut parfois être de très mauvais goût, mais là-aussi c’est lié à ce qu’il vise. Reste que moi, j’ai une tendresse toute particulière pour ce film, qui déjà, chose essentielle, m’a fait beaucoup rire, merci à Durex, le gars de gauche sur mon photogramme, croisé aussi dans Patients, qui est exceptionnel. J’ai ri grassement à plusieurs reprises pour être franc. Mais objectivement, oui, ça manque de Tout. Ça voudrait ressembler à We’re the Millers mais c’est plutôt un remake de La beuze en gros (qui déjà me faisait un peu rire, mais passons) et pas en plus inspiré. Et puis ça se passe à Amsterdam mais on n’en verra absolument RIEN. Il me semble qu’avec le temps, j’aime vraiment Radiostars, du même Romain Levy, car il y a une vraie tendresse pour chacun de ses personnages – Faudrait toutefois que je le revoie et écrive un petit quelque chose à son sujet – tandis que là, je suis pas certain que le film s’accroche vraiment à moi puisque ses personnages sont pour la plupart inexistants ou réduits à être des pantins à une seule facette. Mais bon je m’y attendais. Finalement je suis surtout surpris d’avoir autant rigolé. Car sans rien dévoiler, t’as des trucs franchement osés. Et puis t’as aussi du gros n’importe comme la présence de Rutger Hauer. Dans un film avec Kev Adams, oui, hallucinant. Mais t’as aussi des trucs nullissimes comme cette voix off qui ne sert à rien. Mais bon, j’ai vu bien pire.