Archives pour la catégorie Séries



Le flambeau – Canal+ – 2022

09. Le flambeau - Canal+ - 2022Nullos vs Mojitos.

   5.5   Sur le moment j’ai quand même trouvé ça nettement moins bien que La Flamme. Globalement, disons. Comme si les gags étaient les mêmes, réchauffés, déplacés d’une satire à une autre. Mais peut-être est-ce mon amour pour Koh-Lanta qui a joué ? J’attendais un peu plus de folie, de méchanceté. Peut-être quelques clins d’œil directs : Une caricature n’est jamais aussi réussie que lorsqu’elle maitrise et détourne allégrement le matériau de base. Là il me semble qu’on en fait le strict minimum. Quelques bonnes idées surnagent bien entendu, dans le casting avec en priorité Thomas Scimeca en Yvan « Comme par hasard » le complotiste, Annick qui chlingue ou l’ajout de Jérôme Commandeur (qui remplace Dedienne) en Denis Brognart. Si l’ensemble s’avère surtout très inégal, Le flambeau est parsemé de jolies trouvailles comiques. Preuve en est qu’il m’arrive, parfois (vu la série l’été dernier) de revoir quelques passages ci et là pour me marrer. Essentiellement ceux avec Commandeur, d’ailleurs, comme je le faisais pour La flamme avec le Dr Juiphe. A part ça, l’arrivée de Jean-Guy restera comme La très grande idée de la saison. Avec la post-synchro sur le départ truqué d’Yvan. Bref, vivement le troisième volet.

Les combattantes – TF1 – 2022

12. Les combattantes - TF1 - 2022Quatre femmes.

   4.0   On retrouve l’esprit, l’envergure, l’écriture et même une part du casting du Bazar de la charité, autre série estampillée TF1, mais ça fonctionne nettement moins bien à mon goût ici, sans doute car je vois trop de ressemblances avec Un village français, ressemblances qui ne sont pas à mettre au crédit des Combattantes, loin s’en faut.

Atlanta – Saison 3 – FX – 2022

11. Atlanta - Saison 3 - FX - 2022Incroyable mais vrai.

   4.0   J’ai vu tellement peu de séries cette année que je me retrouve à parler d’une saison regardée y a trois mois… Bon je ne vais pas m’attarder de toute façon, ce serait dommage, car autant j’avais adoré les deux premières saisons autant là je suis passé à côté. Je ne l’explique pas, je ne suis jamais rentré dedans, j’avais l’impression de mater un truc sans queue ni tête autosatisfait de sa petite virtuosité conceptuelle, moitié ultra absurde moitié ultra pertinent (mais chiant), en circuit fermé.  C’est sans doute vertigineux pour beaucoup, me concernant c’est la douche froide de l’année. Et pourtant je la regardais en étant conquis avant l’heure. Bref tant pis pour moi. J’avais prévu d’enchaîner avec la suivante, mais ça m’a complètement refroidi.

Les sept vies de Léa – Netflix – 2022

06. Les sept vies de Léa - Netflix - 2022Eté 91.

   7.0   Où l’improbable croisement entre Code quantum & Simon Werner a disparu.

    Avant d’être un récit de voyage dans le temps mâtiné de cold case, Les sept vies de Léa c’est un lieu, Les gorges du Verdon, et ça fait un bien fou.

     Léa tombe sur des ossements humains dans une rivière et apprendra vite qu’il s’agit du corps d’Ismaël, un garçon disparu depuis trente ans. Le lendemain de cette découverte, Léa se réveille en juin 1991, dans le corps de ce même Ismaël et vraisemblablement une semaine avant sa disparition.

     La grande idée à mes yeux c’est d’avoir adapté le roman dans une version féminine sans qu’on agite les gros marqueurs dans l’ère du temps. Au contraire c’est davantage un drame familial doublé d’un lourd secret de bande, bref quelque chose qui respire une autre époque, un autre type de jeu. Et c’est précisément cette idée que la série va travailler : le voyage entre les époques, entre les corps.

     Il faut reconnaître que l’interprétation est excellente, d’autant qu’ils sont quelques-uns à jouer un double rôle : le leur puis celui qu’ils incarnent en étant Léa. Car c’est toute l’originalité, à la fois ludique et en mouvement permanent : Léa se réveille chaque fois en juin 1991, le jour suivant – se rapprochant du jour redouté – dans le corps d’un autre. Ismaël étant jadis ami avec les futurs parents de Léa, cela occasionne des instants assez chouettes.  

     Bref, c’est assez réjouissant, pas toujours très subtil (trop de voix off illustrative, notamment) mais sans cesse rehaussé par un objectif romantique mais absurde puisque paradoxale : Léa est tombée amoureuse d’Ismaël et va donc tout faire pour l’empêcher de mourir. Mais elle découvre vite qu’en changeant des petites choses, il y a des impacts dans son propre présent.

     J’essaie de pas trop en dire, mais c’est vraiment super. Et notamment la gestion entre les époques : Les allers et retours sont par ailleurs judicieusement dosés. Et on retrouve fort bien l’esprit des années 90.

Drôle – Netflix – 2022

03. Drôle - Netflix - 2022Breaking fun.

   7.0   La série ayant été annulée brutalement par Netflix il y a peu, on s’en tiendra à cette unique saison, de six épisodes. Et c’est bien dommage. J’ai trouvé ça absolument réjouissant, peut-être même davantage que Dix pour cent, l’autre série créée par Fanny Herrero. C’est une simple chronique, suivant quatre jeunes aspirants comiques tentant de se faire une place dans le milieu du stand-up. L’idée est de respecter la tradition chorale, en captant le quotidien de ces quatre personnages, chacun à des moments très différents de leur « vie d’humoriste » et de les voir se battre avec leurs propres problèmes. On passe ainsi de la comédie romantique au récit d’émancipation. Mais c’est aussi une formidable balade parisienne. Le jour, la nuit. On se déplace beaucoup dans Drôle mais tout converge souvent vers ce bar qui porte le nom de la série. Il faut probablement passer le premier épisode, un peu faiblard ou trop dans l’ère du temps, je ne sais plus très bien, mais ensuite c’est génial jusqu’au bout. En grande partie pour Elsa Guedj, qui incarne Apolline : Elle est extraordinaire. Sans surprise, c’est drôle, mais aussi souvent très émouvant. J’ai adoré.

En thérapie – Saison 2 – Arte – 2022

05. En thérapie - Saison 2 - Arte - 2022Silence, on parle.

   5.5   Rien de plus à ajouter à ce que je pensais de la première saison tant cette seconde salve souffre globalement des mêmes défauts et déploie de semblables qualités. Je continue d’être gêné par son dispositif, cette sensation que la série se revendique réaliste ou emblématique de l’univers thérapeutique, alors que tout y sonne série télé, que tout va beaucoup trop vite, que le silence n’y a jamais sa place, que tout est ultra balisé et scénarisé, qu’il faut boucler des arcs courts, ce qui au regard des tares et traumas dont souffre chacun des personnages, est clairement impossible.

     Néanmoins elle m’a semblé plus homogène et radicale dans son dispositif. Cette fois aucun patient ne se croise, par exemple. Cette fois, quasi rien n’aura lieu en dehors de la thérapie : on reste donc dans ce cabinet – déménagé en banlieue – en permanence à l’exception de la propre thérapie du Docteur Dayan et de quelques séquences de tribunal puisqu’il est encore aux prises avec l’affaire Adel Shiran. Et paradoxalement, à ne plus trop se disperser, la série est plus froide, moins émouvante. Les meilleurs moments sont peut-être ceux que j’attendais le moins, à savoir les entrevues avec Charlotte Gainsbourg. Et bien entendu tout ce qui touche à Robin et ses parents, en tant que superbe contre-champ de ce qui les animait en première saison.

Je te promets – Saisons 1&2 – TF1 – 2020/2021

04. Je te promets - Saison 1 - TF1 - 2021Les mousquetaires du décalque.

   4.0   S1.

     La curiosité parfois… On m’avait pourtant prévenu que Je te promets était un remake archi fidèle mais francisé de This is us. C’est peut-être bien ce qui me rendait le plus curieux in fine. En effet c’est carrément flippant. Y a parfois exactement les mêmes scènes, les mêmes dialogues, les mêmes couleurs de vêtements. Ce n’est évidemment pas hyper intéressant du point de vue du récit car tout est pareil à quelques détails près. Ici la série choisit des dates clés, de façon à contextualiser lourdement son récit : l’élection de Mitterrand ou la finale de 98, par exemple. Il y a vraiment un truc populiste, didactique, très TF1 en somme, qui n’avait pas sa place dans This is us. Même chose pour l’utilisation musicale, qui emprunte tout un pan de la variété française. Et pourtant, ça fonctionne globalement. Le casting est super, notamment. C’est du bon copiage, disons. Ce n’est pas mauvais mais ça pose tout de même une question essentielle : Quel est l’intérêt, autre que le fric, l’audience, de produire la même série qu’outre atlantique, plutôt que, je ne sais pas, diffuser la série originelle ? Aucun je crois. D’ailleurs TF1 a cartonné avec Je te promets, M6 s’est planté en diffusant This is us. Cqfd, même si c’est aussi beaucoup une affaire de marketing…

S2.

     En tant que pur remake de This is us, Je te promets a le bon goût de lui être fidèle jusqu’au bout, reproduisant aussi ses défauts. Ainsi, cette deuxième saison, au même titre que son illustre modèle, est moins réussie, moins équilibrée, plus foutraque, tout en étant la suite directe, logique de la première saison, capitalisant essentiellement sur notre attachement à chacun de ses personnages et à ce deuil impossible à faire. Vu sans déplaisir, là aussi, mais bien entendu ça me donne surtout envie de replonger dans This is us : Je dois me lancer la troisième saison. J’ai d’ailleurs revu le pilot de This is us, juste après avoir terminé Je te promets. Ça m’a une fois de plus mis sur le carreau. Tout y est un peu miraculeux, fragile, puissant. Et puis ça s’ouvre sur Death with dignity, de Sufjan Stevens puis se ferme sur Watch me, de Labbi Siffre. Et c’est régulièrement toujours de cet acabit. Je n’ai rien contre Johnny, mais son « Je te promets » qui revient en début et en fin d’épisode soit deux fois douze fois deux fois si on compte les deux saisons, c’est BEAUCOUP TROP pour moi.

La flamme – Canal+ – 2020

01. La flamme - Canal+ - 2020« Que la personne qui a pété se dénonce ou se taise à jamais ».

   6.5   Le premier épisode fut un semi-calvaire, j’étais à deux doigts de jeter illico l’éponge. Je pense qu’il faut un peu de temps avant d’accepter le tempo comique dans lequel La Flamme s’engouffre sans relâche. Je ne saurais me rappeler ce qui fut le déclencheur (le docteur Juiffe, peut-être?) Mais un moment donné j’ai ris de bon cœur et j’ai la sensation que ce rire ne m’a plus quitté. Jonathan Cohen est, comme régulièrement, très drôle. Et parfait pour le rôle. Et il ne faut évidemment pas oublier tout le casting de candidates femmes, qui ont toute une tare, un truc déployé en force sous forme de running gags assez géniaux. Et toutes les petites apparitions ici et là qui participent à en faire un joyeux délire de potes se moquant des télé-réalités et notamment Le Bachelor. J’aime aussi le fait que ce soit monté à la truelle, comme toutes ces émissions que la série parodie. Assez hâte de découvrir la suite, Le Flambeau (qui parodiera cette fois Koh Lanta : demi molle en perspective donc) qui sort très bientôt.

The Haunting of Hill House – Netflix – 2018

19. The Haunting of Hill House - Netflix - 2018« The rest is confetti »

   8.5   C’est un grand récit de maison hantée doublé d’un énorme mélodrame familial. Du This is Us, l’humour en moins, les fantômes en plus, en somme. La mise en scène vertigineuse (entièrement opérée par Mike Flanagan, son créateur) est d’une beauté et d’une maîtrise ahurissantes. L’épisode 6 « Les deux tempêtes » est l’un des plus beaux épisodes de séries que j’ai pu voir. Une grosse baffe formelle. Quant à la fin du précédent, c’est bien simple : c’est un choc total, terrifiant, déchirant qui hante pour longtemps. Et la série est tellement réussie qu’elle parvient néanmoins à exister, émouvoir et terrifier (Car oui c’est vraiment ultra flippant) au-delà de ces deux points d’orgue. Et jusqu’à cet ultime épisode hyper fort. Je ne connaissais pas Flanagan. Du tout. Très hâte de découvrir ses films : Jessie, Pas un bruit, Doctor Sleep. Ainsi que les deux autres séries qui ont suivi : The haunting of Bly Manor, second volet de l’anthologie. Puis Midnight mass. Au boulot !

Sex education – Saison 3 – Netflix – 2021

15. Sex education - Saison 3 - Netflix - 2021Don’t turn your back on love.

   8.0   Contrairement à l’avis quasi général, qui semble avoir été relativement déçu par cette troisième saison, j’ai trouvé ça une fois de plus formidable, écrit avec beaucoup de malice et de générosité, visuellement c’est toujours aussi chatoyant et surréaliste, et je suis toujours aussi amoureux de sa kyrielle de personnages.

     J’imagine que l’on peut être gêné par certains partis-pris, comme la relation Othis/Ruby, l’arrivée de Hope la nouvelle proviseure, le voyage en France ou bien la grossesse de Jean Milburn. De mon côté j’ai trouvé chacun de ces choix traités intelligemment, avec audace et surtout sans oublier les storylines parallèles, concernant évidemment Othis/Maeve, Eric/Adam, Lily/Ola ou Jean/Jakob.

     Mieux, j’ai moins eu la sensation d’un catalogue (de luxe, certes) placardé, comme dans les précédentes saisons, qui voulaient à tout prix traiter tous les sujets liés à la sexualité. Ici, la nouveauté c’est la non-binarité, incarnée par Cal (sublime personnage) qui fait son apparition. Mais la série n’en fait pas une vitrine plus imposante que le reste. Ça se greffe parfaitement à l’ensemble existant.

     Et sinon j’ai trouvé que c’était une saison nettement plus sombre, sur ce qu’elle dit de l’éducation, de l’institution scolaire, de la solitude (Groff) et bien entendu sur sa fin, concernant Jean puis le couple Othis/Maeve. La série n’a jamais semblé si grave, malgré sa légèreté de façade.

     Alors c’est vrai qu’on pourra déplorer que la série se soit laissé gagner par le délire scato lors d’un épisode de bus, déplorer que Viv soit devenue si insupportable, déplorer que Rahim soit un peu oublié. Difficile de tout réussir, quand on tente tant. Ce que réussit cette troisième saison de Sex Education me séduit et me surprend encore, quoiqu’il en soit.

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silencio


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