Ses amis, ses amours, ses emmerdes.
7.0 On retrouve l’élan et la simplicité de la première saison, qui caractérise bien l’univers des frères Duplass, surtout producteurs ici. C’est une belle série sur la famille, celle qu’on a et celle qu’on se crée, une belle série sur l’amour et l’amitié, sur le deuil aussi. Et une belle série sur le trou du cul du Kansas. C’est Manhattan mais évidemment pas celui de New York, pas celui qu’on connaît.
C’est l’un des grands plaisirs offerts par Somebody somewhere : on est tellement abreuvé de films ou séries construits sur de gros rebondissements, un super pitch, des interprétations à récompenses et une volonté d’attraper le chaland et ne plus le lâcher, qu’il est bon d’assister à tout le contraire. Pas un seul personnage qui soit foncièrement antipathique, ici. Et à l’inverse, pas de héros non plus.
Une série qui ne cherche jamais à tout surjouer. Une série où le plus gros rebondissement de la saison c’est quand Sam apprend que son meilleur ami lui a caché sa relation amoureuse avec le type de la paroisse. Ou quand Sam comprend que sa sœur était au courant avant elle du cancer de leur grande sœur. La vie, quoi. L’épisode cinq est un déchirement, par ailleurs.
Mais Somebody somewhere c’est aussi tout un tas de petites choses – de la vie, toujours – anodines, légères ou non, agréables ou non, ces petits moments qui font les journées, ces discussions qui font l’amitié. Tout ce qui se déroule autour du duo Sam / Joel concentre les meilleures inspirations de cette saison : cette scène de réconciliation dans l’église, mon dieu.
