7.0 En somme c’est le petit frère de Gerry, épousant les paysages désertiques un peu à la manière d’un Gus Van Sant, et surtout centrant l’histoire uniquement sur deux personnages, peut-être même deux frères. A défaut de se perdre géographiquement ici ils se perdent dans leurs illusions. Daft Punk’s Electroma ce sont donc deux hommes-robots (on s’en serait douté !) qui voyagent à travers on ne sait quel désert afin d’y changer leur visage car une espèce de chambre perdue façon 2001 peut permettre de refaire le visage en le façonnant avec des traits humains. Ils l’auront leur nouveau visage, mais au prix de leur vie… Maintenant on va pas se le cacher, ce n’est pas Gerry. C’en est même très loin. Gerry étant le film proche de la perfection autant sur un plan poétique que sur celui de la mise en scène. De Gerry on sort bouleversé. D’Electroma on sort conquis, juste admiratif. Le film des DP est aussi très musical (ce qui le différencie du Van Sant qui n’est accompagné que par moment d’Arvo Part) et il évite le clip avec brio, ce qui déjà n’est pas une mince affaire quand la musique occupe facilement les ¾ du film. Bref, c’est très bon. Et très beau. On en prend plein les yeux !