Dog pound.
5.0 C’est l’anti Un Prophète, dans l’approche cinématographique. On se rapprocherait davantage du Scum d’Alan Clarke. Après c’est différent, c’est danois. C’est donc un film carcéral hyper froid, monochrome, un peu poseur, où l’écriture est réduite à sa plus infime représentation : somme d’actions couvrant une violence qui couve puis explose. On se rapproche d’Hunger dans l’idée, moins les fulgurances. Quelques gestes, quelques objets qui se répondent et des entrechocs brefs, d’une sécheresse absolue, où chaque personnage tient une seule parade pendant tout le film, en gros. Pas trop ma came mais il faut reconnaître que l’exercice est impressionnant dans la mesure où il trace une ligne continue dont il ne s’extraie jamais. Prévisible mais âpre.