Crimes sounds.
6.0 Le plus dingue devant ce passionnant docu c’est de constater à quel point on a la sensation de retrouver l’ambiance du dernier Tarantino, Once upon a time in… Hollywood (J’en parle bientôt) c’est dire combien sa reconstitution de 1969 est incroyable. Mais la riche idée ici, qui saute moins aux yeux dans la traduction du titre chez nous, c’est l’angle choisi puisque toute l’histoire de Manson est racontée par le prisme de la musique, et ce n’est pas un simple gadget étant donné que c’est la musique qui fit de lui celui qu’il était au moment des meurtres de juillet. Son amour pour l’Album blanc des Beatles, sa rencontre avec Denis Wilson et bien entendu le fait qu’il se soit fait recaler par le producteur qui vivait dans la villa dans laquelle vécurent ensuite Sharon Tate et Roman Polanski. C’est un film qui regorge d’anecdotes, parcouru de nombreux témoignages, de gens de la musique, d’autres ayant fréquentés Manson (notamment une femme qui faisait partie des hippies de Spahn Ranch) bref c’est un film très précis sur « ce qui précède les crimes » mais il l’est surtout dans sa description de la folie d’un homme, ancien proxénète devenu taulard repenti persuadé qu’il sera une rock star, avant de devenir gourou d’une secte hippie puis de complètement perdre la boule, sitôt qu’il comprend que la gloire musicale, à laquelle il était persuadé d’aboutir, lui échappe.