Gloubi-boulga.
2.0 Le film jouit d’être imbitable, de naviguer sur six niveaux en sautant de l’un à l’autre sans jamais se poser, provoquant une sorte d’orgie temporelle et esthétique avec ses transitions diaboliques, ses mouvements homériques. Les qualificatifs ne sont pas volés tant le film essaie d’embrasser en permanence la grandeur. J’ai pensé à la douleur que fut en son temps Southland Tales. C’est la représentation parfaite du film geek à mes yeux. Comme l’était Matrix il y a quinze ans. Un plaisir de scénario à rebours qu’il faut s’amuser à décortiquer en parcourant les forums pour débusquer théories en tout genre. Tout à fait louable mais personnellement ça ne m’intéresse pas du tout.
A la limite on peut trouver cela intéressant en terme de cuisine. C’est une belle émission top chef à trois finalistes. Trois candidats un peu orgueilleux, réputés pour leurs bonnes soupes, désireux de révolutionner leur art. Six ingrédients mélangés ne donnent malheureusement pas nécessairement un bon plat. Un vomi de premier ordre, oui. Pour être honnête j’ai beaucoup pensé à Cinéman. C’est un grotesque tellement pathétique (le film prend aussi un détour volontiers comique) que je me demande s’il traduit une forme d’humilité ou une grande bêtise. Dans le vertige permanent j’ai ma réponse. A part ça, c’est un chef d’œuvre de maquillages. On se croirait au Carnaval.