3.5 Le fait d’avoir eu une enfance bercée par les buddy movie me les rend d’emblée sympathiques, quand bien même ils n’aient pas grand-chose pour eux au départ. C’est certes un genre au déchet récurrent mais ça vire rarement à l’insupportable. Le truc sur le périph avec Sy et Laffitte par exemple, c’était très con mais pas désagréable. Ce qui m’attirait dans Les gorilles doit probablement en repousser beaucoup. Non, ce n’est pas le fait que son auteur soit celui de Narco, film que je trouve archi nul à tout point de vue, à l’exception de sa bande originale signée Tellier ; C’est l’association Joey Starr / Manu Payet qui sur le papier me plaisait. Véridique. Je ne vais pas dire que ça m’évoquait de loin le duo Depardieu / Richard mais il y a de ça oui. Et le film m’a beaucoup fait rire, qu’il s’agisse de cet air continuellement ahuri que trimbale l’un ou l’excentricité débile qu’affiche en permanence l’autre, qu’importe, mon humeur du moment était adéquate. Bon, le film est souvent mauvais hein, écrit n’importe comment, découpé sans imagination, avec des personnages secondaires tous plus vides les uns que les autres ; Mais j’y aurais au moins trouvé ce compte-là : Les deux larrons m’ont empêché de voir la daube qu’il est dans sa globalité. Ajoutez à cela un Gilles Lellouche des grands jours (décidemment plus intéressant quand on le voit très peu) qui incarne le flic beauf qui ne peut s’empêcher de sortir une phrase sans le mot couille (ou dérivé du même champ lexical) dedans, en gros. Au début c’est un peu insupportable mais ça devient un gimmick assez tordant.
- Accueil
- > Tristan Aurouet