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Wayward Pines – Saison 1 – Fox – 2015

18Where paradise is home.

   6.0   La saison est construite en trois mouvements entièrement calés sur le personnage central, incarné par Matt Dilon. Sans trop révéler les tenants et aboutissants – car la série mise essentiellement là-dessus – c’est l’histoire d’un agent de la CIA qui se retrouve coincé – littéralement : les routes se rejoignent toutes et un grillage électrique encercle les lieux – dans une ville mystérieuse au fin fond de l’Idaho, après avoir mené l’enquête sur la disparition de deux de ses collègues. Victime d’un accident de voiture dont il n’a le souvenir, il se réveille dans un hôpital de la commune de Wayward Pines à l’intérieure de laquelle, en plus de croiser ses habitants aux attitudes pour le moins étranges, il va découvrir que l’un des agents disparus est desséché depuis un moment et que l’autre, qu’il a pourtant croisée cinq semaines plus tôt y est coincée comme lui et dix ans plus vieille qu’elle n’était.

     C’est le point de départ excitant, qui sait préserver les zones d’ombre et nous engouffre autant que le personnage dans un cauchemar inexplicable, durant quatre épisodes, durant lesquels il comprend qu’il va devoir faire profil bas, puisqu’il va le découvrir rapidement : les dissidents à Wayward Pines sont vite jugés et exécutés en public. Quatre épisodes c’est long, quand on ne comprend rien, d’autant que la série n’hésite pas à en rajouter une couche sur les mystères qu’elle déploie. Sauf qu’alors, tout bascule. Le temps de deux épisodes centraux hyper mouvementés, archi explicatifs, qui nous convient à une confidence dépassant même les connaissances de la plupart des habitants eux-mêmes. Et il faut avouer que ça fonctionne assez bien. Les nombreuses invraisemblances de scénario et les comportements improbables des personnages n’entravent pas la curiosité. Chad Hodge n’est pas le scénariste le plus subtil qu’on ait connu mais il y a dans sa plume quelque chose d’attachant.

     La série ne se démarque pas par sa mise en scène ni par sa faculté à jouer de son pouvoir hypnotique que la ville pourrait lui offrir. On est moins dans Twin Peaks que dans Lost. Deux références assez évidentes au moins dans l’ouverture (un œil s’ouvre puis un homme en costume se réveille, sonné, en pleine forêt) et le magnétisme de la ville (les hauteurs, la forêt, les mystérieux habitants que l’agent ne parviendra pas à quitter) qui très vite vont disparaître au profit de quelque chose de nettement plus passe-partout, pas loin parfois de se transformer en Under the dome d’auteur, mais sauvé systématiquement in extremis par quelques saillies étonnantes. Pas une grande série mais un divertissement tenu, pas si bête, plein de bonnes intentions, tout en twists et en suspense, mais assez surprenant dans sa construction. Avec The Visit au cinéma, on peut d’ores et déjà dire que 2015 est l’année du retour en forme pour M.Night Shyamalan.


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silencio


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