Une poupée comme les autres.
4.0 C’est pas mal, surtout au niveau de la réalisation, sobre dans sa manière de filmer la demeure, aussi bien au début où ça grince de partout hors champ, où les couloirs semblent renfermer des fantômes, que dans le dernier tiers qui vire au pur suspense traversant les cloisons – Un côté Sous-sol de la peur, avec ces murs qui vivent et déploient une autre facette de la maison. Non, le vrai problème c’est l’écriture, notamment des dialogues, atones du début à la fin, mais aussi des personnages avec le traditionnel trauma en miroir. Déjà vu ça tellement de fois. Et puis y a trop de trucs rédhibitoires (inhérents au genre) souvent des détails hein mais le coup de la douche et que je sorte en serviette pour aller au grenier, sérieusement ? Le retour du boyfriend bien wtf aussi, la partie de billard et l’habituel moment de séduction alors que t’as une poupée de porcelaine qui fait des trucs chelou dans les parages, disons que ça fait éléments de rajout destinés à accentuer le crescendo. C’est un truc de scénario mais ça ne fonctionne pas du tout à l’écran. Et avec tout le respect que j’ai pour Lauren Cohan, elle joue un peu trop comme dans The Walking dead, avec ses grimaces hyper affectées. J’ai du mal. Et puis le sidekick à ses côtés, en plus d’être quasi inexistant, ressemble un peu trop à Stanislas Wawrinka, ça m’a beaucoup perturbé. Quant au registre poupée diabolique, je trouve le film peu généreux dans ce qu’il génère d’épouvante. Même si les quelques jump scares disséminés sont plutôt bien gérés, surtout le tout premier du rêve avec le bras qui sort du tableau, très proche de qui arrivera à la fin, mais à travers un miroir (Il y a d’ailleurs de belles idées dans la composition de certains plans) on s’ennuie un peu trop souvent. C’est donc un peu léger dans l’ensemble pour ne pas y voir qu’un produit du genre très anecdotique.