Publié 18 mars 2014
dans Yann Le Quellec
Faut que ça danse !
4.5 J’adorais le titre. Mais le film n’est pas à la hauteur de ce qu’il promettait de folie et de poésie. Disons que l’argument est joli (l’histoire d’une femme, Rosalba, guide touristique à Poitiers qui souffre d’une frénésie corporelle systématique sitôt qu’une mélodie se fait entendre) mais que la mise en scène n’est pas suffisamment inspirée et voudrait faire du Tati en stagnant mille coudées au-dessous. Restent quelques saillies comiques plutôt bienvenues, malgré tout, comme une séquence frénétique (disons plutôt gesticulatoire) dans une église ou un charmant repas muet doté d’un très beau sens du cadre. Le film est moins beau dès qu’il emprunte les chemins de la romance, dommage.
Publié 18 mars 2014
dans Yann Le Quellec
Les paradis perdus.
6.5 Moyen métrage passionnant à bien des égards, souvent drôle sans forcer, avec de belles envolées inattendues (la baignade, la danse). Mais il faut reconnaître que c’est un peu bancal, que ça voudrait surfer sur du Rozier mais que c’est parfois pas loin de Pécas (en ce sens, on pense aussi pas mal à La fille du 14 juillet, de Antonin Peretjatko). Quoi qu’il en soit et avec ses défauts, c’est un film entièrement pour moi, soit le récit d’une caravane de cyclistes (enfin, un postier retraité engagé par le maire, qui prend sous son aile une clique de jeunes cinglés) tentant de promouvoir l’ouverture du ciné local qui lance le film Panique sur la ville ! Titre bientôt dispatché en syllabes mélangées, sillonnant quarante minutes durant les routes vallonnées des Corbières. C’est parfois un peu lourd (quelques running gag dont on aurait pu se passer) mais je pense que ça vaut le coup d’œil pour la légèreté qui traverse le film, qui ne tombe jamais dans le mauvais goût. Sorte de bulle d’air échappée de nulle part qui me plait. Et Bernard Menez est bien. Et Christophe m’a fait rire, en maire improvisé Quichotte qui observe les hauteurs accompagné d’un nonchalant Sancho. Je pourrais facilement le revoir demain.