Publié 3 décembre 2024
dans Yvan Attal
Pour un avion.
2.0 Les deux précédents films d’Yvan Attal m’avaient surpris en bien. Celui-ci, par son intrigue de thriller 90′s, me rendait plus curieux encore. Bon, c’est une catastrophe. C’est mal raconté, mal monté, mal joué. On ne croit à rien. Ils chialent tous au moins une fois et on a plutôt envie de se marrer / de les baffer. Ils sont tous nuls. Et quand tu crois que t’as vu le pire, t’as le petit fils Belmondo qui débarque. Alignement de planètes trop parfait pour être vrai, le film m’en voulait forcément personnellement. Pire endive que ce type y a pas ! Et bien c’est lui qui s’en sort le mieux, c’est dire. Bref c’est un calvaire de bout en bout. D’autant que tout est archi prévisible (la table basse) ou carrément improbable (la voiture). Allez, dans un grand élan d’indulgence, le twist final, anti spectaculaire au possible, est plutôt bien vu.
Publié 4 mai 2024
dans Yvan Attal
Zone grise.
7.0 Film casse-gueule à tous les étages (le simple fait qu’Yvan Attal y filme sa femme ainsi que son propre fils campant le rôle d’un garçon accusé de viol, je trouve ça vraiment étrange) sur lequel j’aurais des réserves, sur la construction notamment, mais aussi niveau interprétation, mais dont j’ai trouvé le récit absolument passionnant (très envie de lire le livre de Karine Tuil dont il est l’adaptation) et la mise en scène habitée et maîtrisée (je n’attendais pas Attal à ce niveau, franchement) surtout lors du procès qui occupe la deuxième moitié du film. Super film, intense, complexe, aux dialogues ciselés.
Publié 28 août 2018
dans Yvan Attal
La crème de l’éloquence.
5.5 Je n’ai jamais cru en Yvan Attal, auteur. C’est peut-être ça qui m’a tenu éloigné de ce film, lors de sa sortie. Attal auteur, mais aussi Auteuil acteur. Association rédhibitoire. Les nominations de ce film pour trois Cesar importants en février dernier (Film, acteur et révélation féminine) a éveillé ma curiosité. Et ce d’autant plus lorsque Camelia Jordana coiffa sur le poteau Laetitia Dosch (qu’on était persuadé de voir gagner pour « Jeune femme ») et Garance Marilier (que j’aurais adoré voir gagner pour « Grave »). Je commençais même à penser que ça pouvait me plaire. Et c’est plutôt surprenant et réussi, oui. Enfin surprenant, ça ne change évidemment pas la face du monde, ce n’est pas si subversif que ce que ça revendique en permanence, mais il y a un ton, nonchalant, irrésistible, qui fait que ce récit initiatique dont on aurait pu faire un simple téléfilm pour la ménagère (le casting parfait, déjà) devient un tout petit peu plus que ça, soit quelque chose de bien dialogué, bien joué (Même Auteuil y est excellent), bien modelé – au-delà de quelques scories ou habillages superflues dont on aurait largement pu se passer – et très rythmé, un peu dans la veine de La crème de la crème, de Kim Chapiron, dans lequel on retrouve le jeune acteur qui joue Benjamin, ici. Bref, pas ouf mais bonne surprise.